La Vallée de l’Ubaye est ouverte depuis toujours au commerce avec comme principale spécialité l’activité du textile associant filatures de soie et manufactures de laine.
Les habitants de la ville de Barcelonnette appelé “les Barcelonnettes” ont été très tôt destinés à « l’art d’être commerçant ». Ils ont quitté la Vallée de l’Ubaye pour d’autres contrées pour vendre leur production de draps et de soie en Provence, au Dauphiné, au Piémont, en Flandre mais aussi aux Amériques.
Au milieu du XIXe siècle, les entrepreneurs de la vallée de l’Ubaye migrent jusqu’aux Amériques, en Louisiane d’abord, puis vers le Mexique ensuite. Jacques Arnaud y installe avec ses deux frères un magasin de tissu en 1818, ouvrant ainsi l’industrie de la soie au Mexique.
Le Mexique va ainsi concentrer une très grande communauté d’émigrants d’origine Ubayenne donnant naissance à plusieurs générations d’industriels et de banquiers.
Plus d’une cinquantaine de villas mexicaines de la Vallée de l’Ubaye ont été construites par des émigrés de Jausiers et de Barcelonnette qui se sont enrichis au Mexique dans l’industrie du textile et dans le négoce entre 1880 et 1930.
Signes ostentatoires de leurs réussites, ces grandes villas avec leurs parcs majestueux telles que la Villa Manon, la Villa Laugier ou encore la Villa Morélia sont les témoins de cette épopée en Ubaye.
De nombreuses forteresses et divers ouvrages militaires proche du camping à Barcelonnette ont été érigés entre 1840 et la fin du siècle dans la Vallée de l’Ubaye du fait de sa situation géographique, carrefour entre le Piémont, la Savoie et la Provence.
De nombreuses casernes et forts (caserne de Restefond, fort de Tournoux, etc.) ont été construits pour protéger la frontière d’une éventuelle attaque en provenance de l’Italie et de nombreuses fortifications ont permis de moderniser la vie des Ubayens (ouverture du col de la Cayolle, nouveaux moyens de communications, etc.)